Protéger les cours d’eau en respectant le climat – diminuer l’empreinte carbone lors de l’élimination des composés traces organiques dans les STEP

Version allemande Aqua & Gas N° 2, 2020, version française par la plateforme

Rapport technique de A. Meier (VSA) et C. Remy (Kompetenzzentrum Wasser Berlin).

Dokumentation zum Berechnungstool für THG-Emissionen und Primärenergieverbrauch für Infrastruktur der vierten Reinigungsstufe und Herstellung bzw. Reaktivkierung von Aktivkohle

Télécharger

RÉSUMÉ

L’utilisation d’ozone ou de charbon actif dans les STEP diminue l’apport de micropolluants organiques dans les cours d’eaux. L’augmentation des gaz à effet de serre (GES) qui en résulte participe au réchauffement climatique. Les STEP ne sont certes responsables que d’environ 1% des émissions de GES en Suisse et l’élimination des micropolluants ne représente qu’une petite partie de leurs émissions. Cependant, les émissions supplémentaires
doivent être réduites au minimum. La présente étude examine l’empreinte CO2 des différents procédés d’élimination des micropolluants. Il en résulte que c’est l’ozonation qui émet le moins de GES lorsque l’on prend en compte le mix électrique des consommateurs suisses. L’empreinte CO2 de ce procédé a été comparée avec celle des installations au charbon actif en poudre (six fois plus élevée), et celle des filtres au charbon actif en grains (deux fois plus élevée), lorsque la houille est utilisée comme matière première pour la production de charbon actif. Le mix électrique a un impact important sur l’empreinte CO2 des ozonations alors que la matière première a une grande influence sur celle des procédés au charbon actif. À titre d’exemple, l’étude de l’influence des matériaux de construction des étapes de traitement des micropolluants des STEP d’Altenrhein et de Fehraltorf montre que l’infrastructure représente respectivement presque 20% voire bien 25% de l’empreinte CO2. Le reste est engendré par les ressources d’exploitation, à savoir l’ozone, le charbon actif et l’électricité. Les matériaux de construction jouent donc un rôle secondaire par rapport aux ressources d’exploitation. C’est pendant la phase d’exploitation qu’il est possible de réaliser les économies les plus efficaces.
Si la réduction du COD inerte dans les industries et une aération suffisante de la biologie permettent d’améliorer la qualité de l’effluent du traitement biologique concernant le COD et le nitrite, cela réduit la dose de charbon actif ou d’ozone et diminue ainsi massivement l’empreinte CO2.
Par ailleurs, les exploitants de STEP peuvent aussi réduire les émissions de GES des installations au charbon actif en utilisant des produits provenant de matières premières renouvelables ou de produits réactivés et en diminuant la quantité de dosage, par exemple en utilisant un produit avec un haut rendement d’épuration et adapté aux eaux usées. En ce qui concerne les installations à l’ozone, ce sont les mesures réduisant la consommation d’ozone ou d’électricité qui ont l’impact le plus important sur les les émissions de GES. De plus, choisir délibérément une électricité verte engendre des économies élevées. En ayant recours à ces optimisations, les exploitants de STEP peuvent faire des économies d’exploitation supplémentaires.

  • Année de publication:  2020

Retour à la vue d'ensemble

Skip to content